Gaffe (la)  n. m.


Le guet.

Gaffe à gayé   


Gendarme ou garde de Paris à cheval.

Gaffe de sorgue   


Patrouille grise, gardien de marché.

Gaffer  v. a.


Guetter.

Gahisto  n. m.


Le diable.

Gail  n. m.


Cheval.

Galette  n. f.


Niais.

Galifard  n. m.


Apprenti.

Galiotte (faire une)   


S'entendre au jeu avec un complice pour faire perdre ceux qui parient contre un troisième larron.

Galuche  n. m.


Galon.

Galucher  v. a.


Gallonner.

Gambiller  v. n.


Jouer des jambes, danser.

Gambilleur  n. m.


Danseur.

Gambilleur de tourtouse   


Danseur de corde.

Gandin d'altèque  n. m.


Croix d'honneur ou autre signe de distinction quelconque.

Garçon de cambrouse  n. m.


Voleur de campagne, chauffeur.

Gargoine, gargue  n. f.


Bouche.

Garnafier, ère, s   


Paysan, paysanne.

Gat  n. m.


Chat.

Gaulé  n. m.


Cidre.

Gavé, gaviolé  part.


Ivre.

Gay  adj.


Fantasque, laid.

Gaye  n. m.


Cheval.

Gayerie  n. f.


Cavalerie.

Gerbable  n. m.


Individu qui mérite d'être condamné.

Gerbement  n. m.


Jugement.

Gerberie  n. f.


Tribunal.

Gilmont  n. m.


Gilet.

Girofle  n. m.


Personne aimable.

Giroflerie  n. f.


Amabilité.

Giverneur  n. m.


Vagabond qui passe ses nuits comme ces jours dans les rues.

Glacis  n. m.


Verre à boire.

Glissant  n. m.


Savon.

Gobe-moucherie  n. f.


Francmaçonnerie.

Goffeur  n. m.


Serrurier.

Gomberger  v. a.


Compter.

Gonze, se, s   


Homme, femme.

Goualer  v. a.


Chanter.

Goupiner  v. a.


Voler.

Goupiner les poivriers   


Dépouiller les gens ivres.

Graillonner  v. n.


Causer, en prison, d'une fenètre à l'autre.

Grain (écraser un)   


Boire.

Grande  n. f.


Poche.

Gras-double  n. m.


Plomb.

Graton  n. m.


Rasoir.

Gratte  n. f.


Gale.

Grattouse  n. f.


Dentelle.

Grecs  n. m.


Les grecs sont des bipèdes qui s'abillent à la dernière mode du Temple et qui passent leur temps à chasser au pigeon. Ils ont pour complice des lorettes sur le retour ou des actrices fanées, lesquelles se qualifient de madame de Saint-Sylvestre, de Tourne-sol, de Saint-hubert, de corne-d'or, de quillembois : autrefois elles se proclamaient veuves de général mort au champ d'honneur; maintenant elles se content de verser un pleur à la dérobée, sur un pauvre diable de mari, tué par une fracture d'épaule gagnée dans des opérations de Bourses. Ces honnêtes dames donnent des soirées, oû le punch domine, pour allumer le jeu.
Leur salon est garnie de chaises boiteuses, d'une table recouverte d'un vieu châle teint en vert et d'un divan éreinté : Il est orné d'une glace plus ou moins fendue et de princesses de la rampe ou de la Salle-Barthélemy plus ou moins vétues. Les fils de la famille, qui ont la réputation de gaspiller leur patrimoine, mordent facilement à l'ameçon : ils ne sont en quète que de distractions nouvelles. Voici comment on procède et de quelle encre on leur écrit. D'abord on à grand soin de les traiter de gentilshommes, la passion du hochet étant l'infirmité de cette époque démocratique :
On m'a affirmé, chère monsieur, que vous étiez de la race des preux : c'est ce qui m'a décidée à vous mander que maison vous serait ouverte tous les mardi et samedi sur le coup de minuit. Il vous est loisible d'amener avec vous vos amis et les amis de vos amis, pourvu qu'ils soient de bonne souche : plus on est de gentilshommes, plus on godille, et, vous le savez, la gaité honnête est la santé de l'esprit. Vous trouverez dans mes salons les plus beaux nom de France et de Navarre, - en hommes, depuis le duc de La Trémouille jusqu'au prince d'Anguille-Sous-Roche, en femmes, depuis la marquise de Fumeterre jusqu'à la baronne de Lune-Rousse. Vous le voyez, vous ne risquez nullement de rencontrer chez moi quelqu'un qui se mouche sur la manche ou avec le mouchoir de son voisin. On commence d'ordinaire par une dance exotique ; le bal clos, on jaspine un moment, histoire de reprendre haleine et d'écouler le trop plein de son intelligence, ou de son coeur : il se dépense plus de bons mots, dans ces aimables tête-àtête, que dans les romans de M Ponson du Sérail, et il se forme plus de noeuds que chez M. de Foy, chevalier de la légion d'honneur, décoré de tous les ordres connus et inconnus. C'est plaisir d'entendre roucouler des tourtereaux au milieu d'une pareille averse de quolibets. A cet intermède, succède une légère partie de lansquenet : on joue, non pour gagner de l'argent, mais pour attraper l'heure du souper que la maison Potel et Chabot à seule le privilège de servir. j'espère que votre gentihommerie agréera l'invitation de votre honorée servante,

Olympe de la Chartreuse Verte

P, S, Mardi prochain, mademoiselle Rigol-boche, que le faubourg Saint-Germain se dispute, grimpera sur la table au dessert et exécutera sur la tête une danse échevelée, pour lasuelle un brevet vient de lui être décerné

Le mardi arrivé, les pigeons accourent chez madame Olympe de la Chartreuse-verte et paraissent quelque peu désappointés à la vue de ce mobilier de raccroc ; mais, leurs yeux se portant sur un groupe de jolies femmes sous les armes, ravissantes coquines chargées de monter la tête aux gen, ils ne pensent plus à cet ameublement équivoque. La partie s'engage par un modeste baccarat qui prend peu à peu des proportions audacieuses, au point que les femmes jouent sur parole et qu'elles empruntes aux pigeons cinq ou six louis comme s'ils étaient des francs.
C'est à ce moment que la Grèce s'apprête à fondre sous le pseudonyme de Raoul de Brise-Maille ou Paolo de Casanegra, d'Alfred de Tournefeuille. Banquiers, ils tiennent tout, car les cartes dont ils se servent sont biseautées. Après une demi-heure de cet exercice, les jeunes pigeons sont plumés au point qu'ils ne leur reste pas trois francs pour retourner chez eux.-Vous n'avez pas de chance, messieurs, s'écrie d'un aire mi serieux, mi-narquois, Raoul de Brise-Mailles ; cependant, comme vous me paraissez des jeunes gens de très bonne famille, je vous propose une partie sur parole. Et, en même temps, le grec fait luire à l'oeil des pigeons un monceau d'or et plusieur billets de banques. Alléchés par cette vue, les jeunes tordus tiennent, comme on le pense, des sommes plus fortes, puisqu'ils ne pontent pas après avoir gagné cinq ou six coups ; ils croient que la veine est revenue, mais ils ont une enfilade désespérante qui les laisse sur le carreau avec une perte sur parole de dix et douze mille francs, que l'honneur commande de payer dans les vingt-quatre heures.
Lorsque les victimes sont parties, c'est l'heure du soupé et de la jubilation. On voit alors ces chevaliers et ces déités des ténèbres se jeter sur le fromage et la charcuterie avec une furia d'anthropophage. Apres des cris et des disputes, cette société d'élite se sépare pour se retrouver dans un autre champ clos. Mademoiselle Ribolboche n'était qu'un leurre: elle se respecte trop pour pirouetter sur la tête dans un semblable milieu

Grelu, grenu  n. m.


Blé.

Grenuse  n. f.


Farine.

Grés  n. m.


Cheval.

Gril (être sur)   


Attendre le verdict.

Grinchir  v. a.


Voler.

Grinchisseur, euse, s   


Voleur, voleuse.

Grippe-jésus  n. m.


Gendarme.

Grive, grivier  n. m.


Soldat.

Grive (corps de)   


Corps-de-garde.

Guedouze  n. m.


La mort.

Gueulard  n. m.


Poël.

Guibole  n. f.


Jambe.

Guichemard  n. m.


Guichetier.

Guinal  n. m.


Juif.

Guinaliser  v. a.


Circoncire.

Gy  adv.


Oui.